Malgré la grosse fatique du au choix (ou plutôt l'obligation) de partir à pied depuis Argentière, plus rien ne semblait pouvoir stopper cette formidable descente entamé deux heures plus tôt.
Plus rien, même pas ce nuage qui traînait sur les Drus depuis le milieu de journée et auquel nous n'avions même pas prêté attention. Et puis cette neige qui accroche mais qui finalement ne décaille pas complêtement ou si mais seulement par endroit.
Après avoir rechausser les skis, à l'entame du névé inférieur, les champignons nous ont totalement entourés, puis absorbé.
Patience... les trois inconnnus qui nous devançaient à la montée, puis que nous avons doublé en bas du névé supérieur, n'ont pas encore traversé, pourtant ils ont certifié au moment de les quitter des yeux qu'ils suivaient, appels, cris, pas de réponse...
C'est fou tout ce qui peut vous passer par la tête vacher sur un bloc branlant avec 600 mêtres de gaz sous les pied et dans le brouillard. Une heure passe, le voile se déchire et laisse entrevoir le cheminement entre les ressauts de glace et de rochers, c'est reparti, raide c'est sur, mais concentré et avec le sentiment de faire "quelquechose" d'au dessus.
100 mètres plus bas, Bim, lait de coco en poudre et rebelotte, cette fois les béquets sur lesquels nous nous vachons sont à chier, flo s'appui sur celui mitoyen au notre... il lui reste dans les mains. rémi qui est posé trois mètres en contrebas manque de peu le coche pour un lifting intégrale de la face (la sienne).
P'tit coup d'oeil au portable qui n'arrête pas de sonner; 18H30
et la purée de coco est toujours là. Incertutude, crainte, discussion, engueulade, pensée pour l'éthique qui, jusqu'à maintenant n'a pas trop été bafoué, puis flip certainement qui nous pousse à composer le numéro salvateur.
En Himalaya ou ailleur, la où les secours ne sont pas présent sur un coup de fil, nous aurions certainement passé la nuit sur ce béquet. Crevé, trempé, assoifé, la nuit aurait été très désagréable. Nous avons beaucoup hésité à appelé, voir même a decommander, mais une certaine peur de l'inconnu nous en a gardé.
La volonté du "rester propre" propre à ce trip que nous avions si bien entamé s'est brouillé avec le bruit des palles du PG qui à 21H30 nous a cueilli.
Les trois autres se sont aussi fait treuillés avant la traversé.
Une paire de "mythic rider" est toujours vaché au relais, avis au amateurs, le matos est sur place, prenez juste un baton, rémi a fait tombé l'autre dans le névé supérieur. Le laché de baton, une pratique à la mode dans ce versant Nant-blanc. ;-)jmb
Rémi et marchess'
Rémi
soleil
marchess'
Flow
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